Inra Plus de recherches transversales pour aider agriculture
Paris, 14 oct 2016 (AFP) - L'Inra souhaite développer à la fois ses recherches fondamentales d'excellence, notamment sur les « nouveaux OGM », et son ouverture sur la société en réunissant plusieurs disciplines autour de sujets liés à l'agriculture, l'environnement et la santé, a expliqué vendredi son nouveau PDG Philippe Mauguin.
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« L'Inra doit garder l'équilibre, être bonne sur la recherche internationale, et bonne sur la coopération avec la société et les acteurs socio-économiques. Cela ne va pas de soi, (...) c'est pourquoi nous avons défini un plan d'orientations stratégiques pour essayer de lier les deux » a dit à la presse Philippe Mauguin, ex directeur de cabinet de Stéphane Le Foll, nommé en juillet PDG de l'Inra. La sécurité alimentaire dans un monde qui accueillera bientôt 9 milliards d'être humains, la multi-performance agricole enrichie des pratiques de l'agro-écologie et de l'agriculture numérique, l'adaptation des systèmes agricoles et forestiers au dérèglement climatique, le développement de systèmes alimentaires sains et durables sont quelques unes des grandes orientations affichées par la nouvelle direction de l'organisme qui emploie 8 165 agents, dont 1 850 chercheurs.
Interrogé sur la question de la recherche sur les NBT (new breeding techniques), qui agite de nombreux débats éthiques dans le monde scientifique, M. Mauguin a rappelé que l'Inra est un « acteur majeur» du séquençage du génome. « Quels que soient les débats sociétaux sur l'utilisation des biotechnologies, nous n'avons pas d'états d'âme à avoir sur cette recherche. L'édition du génome ou la génétique de précision sont des outils que nos chercheurs doivent pouvoir utiliser pour mieux connaître le vivant, on voit mal comment ils ne seraient pas présents là-dessus » a-t-il dit. Il a rappelé que le comité d'éthique qui couvre l'Inra, l'Ifremer et le Cirad, présidé par le professeur Axel Kahn rendrait un avis « courant 2017 » sur ces questions.
La Commission européenne est aussi saisie sur le sujet, ainsi que le Parlement. « Sur la question de l'utilisation des produits issus de ces nouvelles biotechnologies, le débat est passionné au niveau international pour savoir si ce sont des OGM ou non » a-t-il dit. « Il y a des cas très différents. Certains cas d'édition du génome peuvent déboucher sur une action de "transgénèse" (avec introduction de gêne extérieur), d'autres, non » a-t-il dit. Par ailleurs, l'institut voudrait se saisir de sujets plus sociétaux, notamment pour essayer de définir scientifiquement l'avenir de l'élevage, exposé à des remises en cause sur le plan de la santé, de l'environnement, et des défenseurs des animaux.
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